
Conclusion
En définitive, le e-commerce possède de nombreux avantages. Pour les marchands, cibler et toucher une nouvelle clientèle, réduire les coûts fixes ou encore obtenir des informations sur le client sont les principaux atouts. Pour les consommateurs, les bénéfices sont le gain de temps (« je commande d’où et quand je veux »), la possibilité de faire des économies et de comparer grâce à une « vitrine virtuelle de magasin » quasi infinie.
Créer son site de e-commerce demande d’avoir une certaine réflexion et notamment lors du choix de la stratégie. En effet, il faut savoir quoi vendre, à qui destiner les produits, et bien sûr calculer les coûts et les prévisions de recettes, comme pour toute activité commerciale. Aujourd’hui de très nombreux sites de e-commerce se créent tous les jours (plusieurs dizaines de milliers). Pour la plupart, leur volume d’activité et leur chiffre d’affaires restent malheureusement très limités, donc leur activité peu pérenne. Beaucoup de sites marchands sont crées dans un « garage » ... sans la réussite de Jeff Bezos avec Amazon !
Comme le dit Marc Lolivier (FEVAD), « Comme dans tout commerce, pour optimiser ses chances de succès sur le web, la meilleure voie est d’avoir sa propre marque et de créer des produits exclusifs en maîtrisant ses coûts et ses marges. »
Avec l’essor du e-commerce qui prend une place de plus en plus importante, on aurait pu imaginer la mort et la fin du commerce via les boutiques physiques tel que nous les connaissons dans nos villes ou centres commerciaux. Néanmoins, tout comme le e-commerce, le commerce physique va tout de même parvenir à garder une place dans le marché. Le e-commerce a entrainé un changement de manière de « consommer » pour
les clients mais le magasin physique restera un canal de commande et d’achat pour le consommateur comme Internet, un smartphone ou un catalogue; le point de vente devra en revanche évoluer et se digitaliser pour rester dans la course.
Le e-commerce ne présente pas uniquement des atouts, mais aussi des inconvénients dont les principaux sont : le fait que certains consommateurs n’adhèrent pas à l’achat en ligne, et que les prix rentrent dans un cercle vicieux où les vendeurs sont contraints de les baisser continuellement afin que leur site reste compétitif. En général, la sécurisation des données et la frustration de ne pouvoir manier le produit sont également des limites pour le consommateur.
Concernant la rentabilité, aucune stratégie n’est imposée mais chacune demande de prendre part des intérêts des consommateurs tout en ayant l’optique de maximiser le profit du vendeur. La création de places de marché ou encore la mise en place d’un système d’affiliation sont très utilisées car elles constituent des sources de rentabilité majeures. Cette rentabilité est mesurée à l’aide d’outils indicateurs très précis.
Enfin, l’avenir du e-commerce est assuré puisqu’il n’y aura plus de frontière distincte entre le commerce physique et le e-commerce. Les magasins se digitaliseront de plus en plus et les « pure players » créeront leur propre magasin (ex : CDiscount ou Sarenza, pure players ouvrent des magasins) : les consonautes utiliseront donc plusieurs canaux afin d’effectuer leurs achats : c’est l’omnicanal.
L’arrivée d’Internet dans les foyers et la hausse des transactions en ligne s’accompagnent depuis quelques années déjà d’une nouvelle forme de criminalité : la cybercriminalité. Les e-commerçants sont la cible n°1 des cyber-attaques. Selon Imperva Inc. (« Data Center Security Solution », Centre de sécurisation des données informatiques), les e-marchands doivent redoubler de vigilance vis-à-vis de ces cyber-attaques. Ils sont la cible de 48% des attaques. Ils sont une cible de choix pour les hackers en partie car ils détiennent et manipulent des données sensibles : noms, adresses et coordonnées bancaires des clients. Les criminels peuvent alors utiliser ces données dans un écosystème souterrain. Les marchands qui vendent sur le web prennent déjà la menace très au sérieux car ils savent qu’ils sont « traqués » sans relâche par de multiples moyens. Les informations qu’un pirate peut extraire à partir de sites marchands (toutes formes : B2C, C2C, B2B) doivent très certainement aboutir sur d’autres sites qui commercialisent ce type de données. Le business est énorme et les professionnels de la vente en ligne doivent donc verrouiller leurs bases de données et les « data centers » qui les hébergent et s’assurer que toutes leurs données sont cryptées et à l’abri des intrus.
Cette forme de criminalité se traduit aussi par de nombreuses infractions telles que des blanchiments d’argent, des atteintes à des individus, voire même des actes liés au terrorisme etc… Selon Le Figaro, ce sont au total « 800 attaques informatiques significatives, c'est-à-dire ciblées contre le ministère de la Défense » qui ont été recensées en France en 2013. La cybercriminalité peut donc se révéler très dangereuse pour tous, et c’est pour cela que de nombreux projets et de nombreuses études sont menées pour la lutte contre ces infractions dans le cadre de ce que l’on appelle la cyber-défense en général.